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Olivier, Manu et Alain.

Treck au maroc du 12 au 20 mai 2000

 

 

Alain :

Samedi 13, 16h30 et 8 thés, on arrive au gîte à Tiziam. Thé, biscuits, bavardages et on va se faire un petit tour avec 2 guides en herbe – SaÏd et Mohamed – dans les villages environnants, suivant le lit de la rivière, très bien aménagé pour l’irrigation de cultures en terrasses. Saïd et Mohamed ne tardent pas à nous demander si on veut aller au magasin. On dit oui pour ne pas les contrarier mais une fois arrivés, on n’a besoin de rien…

On a maintenant une douzaine de gosses collés au basques. Nos 2 petits guides les réexpédient bientôt dans le village et on attaque des sentiers plus pittoresques. Mohamed est très attentif à nos pas et ne manque pas de nous recommander d’être prudents. Ils doivent avoir vu un paquet de parisiens en chaussures neuves. On les motive avec une promesse de T-shirts pour aller où on veut, ça marche illico-presto.

De retour au gîte, des odeurs appétissantes émanent de la cuisine et Saïd et Mohamed sont aux anges quand on leur offre leur récompense.

Manu :

Samedi 13, 13h, prêts à manger.

Petit récapitulatif de vendredi. C’est moi (manu) qui résume car Olivier a encore un peu de stress et Alain mange. On est arrivés à Marrakech, pas de guide, ou plutôt un guide mais pas le bon. Enfin pour l’instant l’organisation est très bonne. Une fois le guide trouvé, direction l’hôtel Ali en 4L.

Olivier :

Hôtel Ali pas mal mais peu dormi, et oui, le jour se lève à 5H, l’odeur de pain aussi, donc après une deuxième partie de nuit plus agitée ; 1 bon petit déjeuner à l’hôtel (avec des vieux cons de français qui foutaient le bordel) ; le taxi à 9H ; et là PAF c’est le Maroc des mules, des maisons en pierre séchées, des gens pieds sur la nationale, etc. ; arrivée à Imouarlad, contact avec les guides et le mules et c’est parti sur un superbe petit sentier. Attention, agression des enfants pour des stylos.

Là on mange à l’ombre, voir la photo qu’Alain est en train de prendre .

Nota : 14h et 7 thés.

Alain :

Dimanche 14, petit déjeuner pain, beurre, confiture, kiri, lait en poudre, chocolat, café, thé, y’a rien à redire : service de luxe vu les conditions du village. Départ pour un village à 1h de marche où on laissera le matos lourd pour l’étape du soir. On poursuit vers une cascade 2h plus haut, Braïm et Braïm ont enfourché les mules qui passent dans des endroits vraiment pas possibles.

Manu :

1 heure avant la cascade, Braïm ‘le jeune’ s’arrête avec les deux mules pour nous préparer la bouffe et faire brouter les mules. Nous continuons en direction de la cascade avec Braïm ‘le vieux’. Arrivés au but, Mohamed, un autre guide, se jette sous la cascade. Suivent Alain (celui qui baise dans le train) et Olivier (celui qui pu des pieds). C’était très froid. Puis nous sommes redescendus pour manger.

Olivier :

De retour au gîte de Tizi Ousem, une bande d’anglais (Explore) arrivent 5 minutes après nous, et c’est une bande de cons qui foutent le bordel.

Enfin, thé (encore un), repas avec une irlandaise qui parle anglais. Puis son guide Mohamed nous fait bien rire. Allez, il est tard, 21h30, tous au lit.

Lundi 15, 7h, la montre à Alain nous réveille en faisant ‘prout’ … bizarre. Petit déjeuner, puis attente dans la cours le chargement des mules. Nous sommes, les derniers à partir. Nous voilà dans la pente, Manu en tête (celui qui nous a pas attendu) Alain est 2nd et moi en troisième. Puis au détour d’un arbre, nous doublons ces cons d’anglais, puis ces cons de français, puis ces cons de mulets. Nous voilà au col ‘Tizi machin’ les 1ers, " Champions du monde ", oui mais de quoi ?

Alain :

Casse croûte à l’ombre sous un petit arbuste. On se tasse un peu et on fait goûter nos barres de céréales aux fruits rouges à Braïm et Braïm Bouho. Descente vers Imlil en courant dans les pierriers. On prend une avance considérable sur les mules, mais au bout du compte il faut quand même les attendre. Braïm nous propose de couper à flan de montagne pour rattraper directement Around, le village d’Omar, et le leur par la même occasion. On se sépare donc des mules qui descendent plus bas pour emprunter la piste principale.

La maison d’accueil d’Omar est vraiment luxueuse comparée aux gîtes qu’on a eu jusqu'à présent. Faillances partout sur les murs de la pièce centrale, 3 salons dortoirs et douche chaude !

Repas habituel : olives, thé, salade de crudités, sardines, melon blanc, et sieste traditionnelle jusqu’à 15h parce qu’il fait trop chaud dehors.

On décide d’aller faire un tour derrière le village et nous sommes aussitôt suivis par 3 gamines. On quitte le sentier pour rejoindre la crête et elles nous suivent toujours (après avoir renvoyé la plus petite au village). On joue à cache-cache, un peu d’escalade sur les blocs de granite, les gamines nous font concurrences et sont plutôt très adroites au milieu de tous ces cailloux avec leurs petites sandalettes. La petite rouquine aux cheveux long et aux yeux verts est vraiment trop craquante. Elles nous raccompagnent jusqu’au gîte.

Un groupe SNCF un peu plus haut se fait préparer un méchoui. Nous on se contentera d’une tajine avec un morceau de mouton pour 3. La sauce est toujours excellante. Thé, bavardages avec les guides et les gens qui passent, 22h dodo.

Manu :

Mardi 16 : Enfin de la marche.

Après avoir été réveillés par un coq, nous avons pris le petit déjeuner. Au moins 5 crèpes (nous étions 3 alors 2*3=5) bien grosses et bien grasses. Une fois le petit déjeuner fini et les mules chargées, nous sommes partis en direction du refuge du Toubkal sous un vent de 25km/h.

J’allais oublier, Alain a fait une distribution de T-shirts à une troupe de petites gazelles.

Après environ 1h30 de marche nous sommes arrivés à un marabout, lieu où les musulmans se font soigner les dents. Nous avons bu le premier thé de la journée ( à 2300m environ). Après avoir repris de forces nous avons marché une bonne heure avant de nous arrêter pour le déjeuner. Au menu voir hier et avant hier mais tout mélangé et pour ne pas changer, petite sieste jusqu'à 15h. La dernière heure de marche avant d’arriver au refuge du Toubkal, Olivier a mis un vent à Alain, mais comment a-t-il fait ? Tout dans le T-shirt et le pantalon. Alain on te l’a dis, Décathlon c’est pour les cons.

En ce moment nous sommes sur la terrasse du refuge et on est vraiment les rois du monde.

Mercredi 17 : Enfin le Toubkal.

Levé à 6h, petit déjeuner classique et départ à 6h45 pour 1000m de dénivelé. Nous partons dans les premiers pour avoir la paix au sommet. Le départ se fait les uns derrières les autres avec Braïm ‘le vieux’ en tête. Le temps est très clair, pas un nuage mais il y a du vent. Nous effectuons environ 500m de dénivelé à l’ombre sans trop de dificulté. La marche s’effectue entre neige et roche. Sur le début de la montée nous doublons une ‘cordée’ de vieux trouillards. Olivier en ‘prend son pied’. Oh oui on a niqué les américains.

Une petite pose s’impose pour enfiler le coupe vent. Le vent nous rappel que nous sommes en montagne (à 3800m), alors le sommet n’étant pas encore là, il faut garder des forces pour la suite. Un petit sucre et nous repartons, Braïm toujours en tête. Pour moi pas de problème de souffle ni de fatigue, par contre Olivier et Alain on l’air d’en chier un peu. (s’ils étaient la pour écrire leurs impressions, mais non il n’y a qu’un seul con qui écrit).

Après environ une heure de marche après la pause ‘sucre’, soit 2h depuis le départ, nous arrivons à 4000m. Nous prenons une dernière pause ainsi que quelques photos avant l’assaut final. Là je met un coup de turbo pour arriver au sommet 20mn plus tard. Si les deux pépés veulent raconter leurs impressions, je leur laisse la place –

Alain : nous le manu on l’emmerde, le principal c’est d’arriver, et puis d’abord ce jeune plein de foutre et d’hormones, il triche parce qu’il a trois poumons – Arrivé en haut seuls deux personnes y sont. La vue est splendide, mais Alain râle car nous ne voyons pas le désert. Après une séance photos, quelques gâteaux, nous prenons le chemin du retour et Alain continue la suite de l’histoire car il fait noir.

Alain :

Descente du Toubkal par un grand pierrier pour éviter de ce taper ceux qui montent par la goulotte. Braïm cours comme un fou, Manu et moi suivons plutôt bien et Olivier avec ses batons de ski et ses genoux cagneux se fait un peu attendre. Des glissades dans les cailloux nous passons aux glissades dans la neige. Même Braïm se retrouve les fesses par terre.

Au bout de ¾ d’heure de descente, je me choppe un mal de tête et je me met à ramer.

11h15, on est de retour au gîte. 1000m, 2h30 pour monter, 1h15 pour descendre.

Quelques biscuits et on repart pour 1h30 de descente pour retrouver notre cuisto qui nous attend pour le repas prés de la rivière. Il nous a préparé une omelette succulente pleines de petits légumes. Sieste à l’ombre des rochers et on repart pour 2h de plus de descente pour arriver au village d’Around vers 18h où une douche bien méritée nous attend et Olivier ‘l’amerloc’ se plein de la température de l’eau.

Ce soir ce n’est pas une tajine mais un couscous qui nous est servis. Après le repas, Olivier fait un cours de géographie – Manu : à l’Ibraïm Team, mais comme il parle plutôt fort, nous en profitons aussi. Avec Alain nous nous sommes bien fendus la gueule, car un cours comme celui-ci c’est du délire.

Olivier :

Jeudi 18 :

Réveil à 5h par le coq (le con). Alain se lève pour pisser, 5 minutes après il dort à nouveau comme d’ab, malgré le coq (le con).

7h35, j’enlève mes BAB, le petit déjeuner est servis avec encore de bonnes galettes de la femme d’Omar.

9h00, départ. Le début du trajet se fait au beau milieu d’une superbe oasis de verdure.

Après 30 à 45 minutes on attaque la piste, là on rigole moins, il fait chaud et s’est chiant, mais au détour d’un virage se profile l’ancien chemin, on s’y engouffre. Là je rigole moins, putain ce matin j’en chie.

Au col, après l’arrivée des mules, ça repart sur la piste à la découverte d’une superbe vallée. Après avoir emprunté les chemins de traverse, sans guide et sans savoir le nom du bled nous arrivons au gîte : pas top !

Repas de midi pris (salade ?) après une petite sieste sur la terrasse, Alain et moi décidons de passer la nuit sur la terrasse.

16h00, Manu fait la gueule, (il a mal au cul ?!). Avec Braïm (le vieux) nous partons (O+A) pour une petite balade (3h). Nous remontons la vallée. 16h30, arrêt au refuge machin, thé à l’ombre des cerisiers. A la jumelle nous apercevons une cascade. Nous décidons d’y aller. La cascade est superbe. Alain décide de faire de l’escalade, Braïm en fait des bons partout, de colère il fait une prière. Retour au village, douche chaude dans les douches les plus crades du Maroc. Puis repas du soir (le dernier) avec une super tajine. Ce soir c’est la fête, il y a 5 morceaux de viandes bouillis.

Alain :

Vendredi 19 :

C’est le retour à Marrakech, on passe un dernier col pour retrouver le taxi vers 12h. Notre dernier repas avec Braïm et Braïm est … comme d’habitude. J’assiste à la préparation du thé à la menthe avec attention, histoire de pouvoir en faire profiter les amis une fois de retour au pays. Traditionnelle photo de groupe avec nos guides et on rejoint le taxi sur la piste. Le chauffeur a mis une cassette plutôt triste, ce qui n’arrange pas notre état. Je croix qu’on pense tous les 3 la même chose, la semaine est terminée et on n’a pas envie de quitter ces beaux paysages et cette ambiance de montagne. Personne ne dit rien pendant au moins un quart d’heure voir une demi heure, un exploit inhumain pour Olivier (c’est que ca doit être grave) .

Vers 14h on arrive à l’hôtel Ali. Omar nous y attend, on lui règle le séjour, il nous rend nos billets d’avion et nous avons quartier libre pour se balader dans Marrakech jusqu'à 19h où nous pourrons prendre le dernier repas marocain à l’hôtel.

Olivier va chez le barbier pour se faire belle, puis on se retrouve pour déambuler dans le souk. Manu achète des babouches, Olivier un tapis, et moi un jumbé et une boite magique en échange de ma casquette, mes lunettes de soleil, quelques francs et 2 ou 3 bricoles de ma pharmacie (j’aurai du garder des T-shirts). Bien sur je perd Olivier et Manu, qui traînaient un peu trop sur les tapis, je me retrouve dans des petites rues obscures et étroites, ambiance …

Repas buffet à l’hôtel, certains plats sont plutôt étranges et je m’en met plein la pense … Omar est déjà en train de s’occuper de son nouveau groupe, une dizaine de français plutôt retraités. On essai d’aller dormir un peu sur des banquettes par ci par la car la nuit va être très courte. Omar nous laisse à l’aéroport vers 23h, l’avion part vers 1h et on arrive sur Toulouse 2h30 plus tard, 6h en France. Le ciel est dégagé, on a donc droit à une superbe vue sur Toulouse toute illuminée. Olivier nous fait la visite guidée aérienne.

Samedi 20 :

FIN.